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Papotages de femmes
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5 juillet 2014

L'alcoolisme social ou mondain

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Je ne vais pas parler de l'alcoolisme bien ancré, visible et destructif, aussi bien pour la personne alcoolique que pour son entourage.

Je vais parler ici de l'alcoolisme dit "social ou mondain".   Je ne vais pas faire un débat ou une analyse pertinente.   Vous trouverez sur le net assez d'informations beaucoup plus détaillées.   Je vais tout simplement vous raconter comment le découvrir, comment vous en rendre compte et surtout vous faire comprendre que cet alcoolisme n'est pas anodin du tout, même s'il est moins grave que la dépendance totale à l'alcool. 

Pourquoi en parlez si je ne suis pas experte en la matière?   Certaines personnes m'ont posé la question de savoir si leur conjoint était alcoolique.   Elles m'ont raconté des histoires dans le style de celle qui suit, et de mon côté j'ai aussi été témoin d'aventures de ce genre.  

Je suis sure que dans votre cercle familial ou d'amis vous avez un alcoolique social.   Une personne qui, en général, ne boit pas énormément, éventuellement un verre de vin aux repas.   Qui peut s'en passer pendant 1 jour ou 2, qui ne boit en général qu'aux réunions de famille.  Le reste du temps il a une consommation tout à fait normale, mais quoitidienne malgré tout.   

Mais, allez-vous me dire, comment pourrait-il être alcoolique si il ne boit pas énormément tous les jours?

Pas difficile.  Une petite histoire pour expliquer ce qu'est l'alcoolisme mondain.

Ce weekend vous avez décidé d'organiser un repas de famille.   Normal c'est l'anniversaire de votre conjoint et vous voulez lui faire une belle surprise en invitant la famille et des amis.

Comme dans tout bon dîner en famille, tout commence par un apéritif et quelques cochonneries à grignoter.    Vous prenez un verre que vous sirotez doucement tout en discutant avec les invités.   Jetant un oeil autour de vous, vous vous rendez compte que votre conjoint en est déjà à son deuxième verre d'apéro alors que tout le monde est toujours au premier.   Pas grave dites-vous, c'est son anniversaire, il peut en profiter.   Malheureusement le deuxième se vide aussi vite que le premier et il enchaîne sur un troisième sans que vous ne vous en rendiez compte tout occupée que vous êtes à préparer votre repas.

Bien sur vous vous rendez compte que la discussion est un peu plus animée qu'au début de la réunion, mais vous ne mettez pas cela sur le compte de l'alcool, mais plutôt sur le fait que les invités se dérident peu à peu.

Le moment de passer à table arrive et naturellement vous servez du vin avec les plats.   Comme lors de l'apéritif, la consommation de votre conjoint s'avère plus rapide que celle de vos invités.   Vous vous en rendez facilement compte vu qu'il s'empresse de vouloir resservir les convives afin de ne pas boire tout seul.    Vous remarquerez qu'il est insistant, forçant parfois les invités à se resservir quitte à ce qu'ils ne boivent pas leur verre.

La conversation devient de plus en plus agitée.   Votre conjoint monopolyse la parole et naturellement il ne parle pour ainsi dire que de lui.   Il se vante, se met en valeur, commence à discréditer les autres.   Dans son envol, rien d'autre ne compte à part lui.   Il se met en valeur au détriment des autres qu'il juge à la limite, bien inférieurs à lui-même.    

Soudain, voulant calmer l'atmosphère quelqu'un propose de jouer à un jeu de société.   Pourquoi pas?   Vous venez de prendre le café, terminer le dessert, cela détendra l'atmosphère et calmera un peu les esprits.

Mauvaise idée.   Toujours dans son trip du "Moi Je", votre conjoint fait preuve d'une mauvaise foi sans borne et devient le pire mauvais perdant que vous n'ayez jamais vu, juste parce que d'autres s'avèrent meilleurs que lui.   

Vous souriez, essayez de distraire vos invités en détournant la conversation, mais malheureusement rien n'y fait et l'ambiance se dégrade petit à petit.

Soudain, le calme s'installe.   Chouette dites-vous, on va enfin pouvoir parler tranquille, rigoler, s'amuser.   Que nenni.   En regardant autour de vous, que découvrez-vous?   Votre conjoint affalé dans le divan en train de ronfler béatement se moquant bien d'avoir des invités ou pas.

Petits regards en coins vers vous et tout de suite vous avez compris.   Pas besoin d'avoir un triple master pour comprendre que les personnes présentes vous plaignent.  Personne ne fera de remarques, mais un un petit sourire triste s'affiche sur certains visages.   Vos enfants essayent bien sûr de réveiller leur père, mais rien n'y fait.   Anniversaire ou pas, il s'en moque, il "cuve" son alcool tranquillo.

Les invités attendent encore quelques minutes pour ne pas paraître impolis et tout doucement, à tour de rôle, prennent congé de vous.  Bien sur vous essayer malgré tout de défendre votre cher et tendre en disant qu'il est fatigué, qu'il a passé une mauvaise nuit.   Vous essayez de trouver une excuse qui vous fera paraître encore plus pathétique que ce que vous ne paraissez déjà.

Une fois vos invités partis, vous faites la vaisselle, ranger le désordre tout en maudissant celui qui ronfle sans vergogne dans le canapé.   Les enfants sont dans leurs chambres, eux aussi n'ont rien dit, mais plus tard, au détour d'une conversation, ils vous lâchent que dans le fond ils ont toujours connus leur père dormant dans le divan après une fête ou après le repas du dimanche.   Que leur dire?

Au réveil, votre conjoint s'étonnera que tout le monde soit parti.   Il s'énervera si vous lui faites remarquer que c'est de sa faute vu qu'il s'est endormi en pleine réunion de famille.   Il jetera le discrédit sur vous en disant que c'est de votre faute si vous avez servi de l'alcool, que vous n'avez pas su retenir les invités.   Rien ne sera de sa faute, mais tout de la vôtre.   Il niera jusqu'au fait d'avoir été ivre.

Ceci est de l'alcoolisme mondain.   Alcoolisme qui devient de plus en plus courant et qui, malheureusement, peut conduire à un alcoolisme tout court.

La personne nie le fait d'aimer l'alcool.   Il nie le fait que les bouteilles que vous achetiez une fois tous les trois mois, doivent maintenant être achetées tous les mois ou tous les 15 jours.   Il nie le fait que boire 2 verres par jour, tous les jours et le triple ou quadruple le weekend, soit de l'alcoolisme.   

Pour ces personnes, ils ne boivent pas, ou alors s'ils le font, c'est pour faire comme tout le monde.   

Ce qu'ils ne se rendent pas compte, c'est qu'ils détruisent les personnes qui les entourent.     Les enfants et même petits-enfants, s'il y en a, font des remarques, mais elles n'atteignent pas la personne addictive, vu qu'elle nie tout problème relatif à l'alcool.  Pendant ce temps, le climat familial se détériore petit à petit sous les reproches incessants, les critiques, les rabaissements que l'alcoolique, car oui, il est alcoolique, fait à son ou sa partenaire.   Vous avez oublié d'acheté de la bière?   Vous êtes une débile, une idiote.   Vous n'avez pas remarqué que la bouteille de pastis diminuait?  Normal vous n'en buvez pas et ne vérifiez pas systématiquement le niveau, vous êtes vraiment bonne à rien.   Et le climat se détériore encore un peu plus.

Vous êtes entraînés dans un cercle vicieux qui fait que l'alcoolique mondain voudra voir ses amis ou sa famille afin d'assouvir son addiction et vous, de votre côté, redouterez ces réunions qui finissent toujours de la même façon.

Je ne suis pas experte en la matière, je ne peux que donner des petits conseil.   Parlez avec la personne concernée, essayez de la convaincre de consulter un médecin qui pourra agir avant qu'il ne soit vraiment trop tard, avant le basculement dans l'alcoolisme quotidien et son lot de misères encore plus destructives que celles de l'alcoolisme mondain.

 

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Commentaires
W
Il y a du ressenti dans votre récit.
B
C'est tout à fait ça! Et j'en sais quelque chose car j'ai fini par perdre la tête.<br /> <br /> Bon samedi!
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